Succès de la conférence organisée le 24 novembre

Pour relire la conférence d’Alem en images , suivre le lien :Conf Alem mai

Château Bertier : L’histoire aux portes de la légende

Un grand nombre de curieux et d’amateurs de belles histoires ont répondu vendredi soir à l’invitation des Amis de la Cité des Confluences pour écouter  Alem Surre Garcia leur raconter en images, l’extraordinaire aventure d’Anselme Ysalguier et de Salou Casaïs.

Dés le XVe siècle on trouve des traces écrites de cette rencontre amoureuse étonnante entre un jeune seigneur toulousain parti en voyage sur la route de l’or et une princesse Songhaï, qu’il épousa à Gao et ramena dans son château de Pinsaguel avec toute sa suite, dont le médecin Aben Ali qui, dit-on, guérit le dauphin de France, le futur Charles VII, de passage à Toulouse.

De la fille de ce couple naquit Eustache de Faudoas , celui qu’on appelait lo Moro, et dont une tour du château Bertier garde la mémoire: la tour du Maure.

Il est difficile de distinguer dans ce récit coloré ce qui appartient à l’histoire et ce qui relève de la légende. Mais  il impressionne jusqu’à aujourd’hui, l’imaginaire et la mémoire collective . Si tout le mystère n’a pas été élucidé vendredi soir, le conteur en a éclairé le contexte, à l’aide de cartes et d’images  évocatrices.

Il a montré comment les caravanes commerciales , de Toulouse à Barcelone, puis Tlemcen, gagnaient les capitales politiques et culturelles de l’empire Songhaï: Gao et Tombouctou, apportant le Pastel et rapportant de l’or. Et comment ces échanges commerciaux nourrissaient, entre les deux côtés des Pyrénées ( « un passage, et non une frontière »), et jusqu’au centre de l’Afrique, des dialogues politiques,  artistiques et culturels.

Un riche échange avec le public suivit . Dans la salle se trouvaient des descendants de la famille Ysalguier, des représentants de l’association des amis du Mali à Toulouse, et la fille de Jean-Pierre Cabanier dont le travail sur le château Bertier est bien connu.

Jean Louis Coll, maire de Pinsaguel, conclut , en se félicitant de  l’intérêt manifesté pour un récit légendaire… »Car les habitants d’une commune ont besoin de ces légendes qui donnent du sens à leur vie collective… »

Les discussions se poursuivirent encore autour d’un joli buffet aux couleurs et saveurs africaines.

La prochaine soirée organisée par l’association, le 20 janvier en partenariat avec Amnesty International, portera sur les migrations d’aujourd’hui entre Afrique et Occitanie…une réalité douloureuse, mais qui ne doit pas être regardée sans espoir.